Critiques de jeux,  Jeux de plateau

Le Jeu du Jour : Woodlands

Woodlands, de quoi ça parle ?

Dans Woodlands, on revisite les fameux contes, fables et histoires de notre enfance, mais pas que : Le Chaperon Rouge, Robin des Bois, Le Roi Arthur et le Comte Dracula.

Le but du jeu ? Réussir à placer le plus rapidement possible des tuiles sur son plateau. Entre chemins et forêts, on applique alors sur sa grille de tuiles un transparent du chapitre en cours pour voir quels éléments ont été placés, reliés et évités.

Si le jeu n’est pas narratif, il fait toutefois la part belle à la cohérence des récits.

Un 4 sur 5 sur l’ITHEM

Et comment on joue ?

Tout le monde reçoit le même paquet de tuiles, ainsi qu’un petit plateau personnel pour les placer. Chacune des quatre histoires est découpée en chapitres, entre 4 et 5. Les chapitres, comme les histoires, vont en difficulté grandissante.

On commence par lire les instructions du chapitre en cours : récit, puis contraintes et décompte : cet élément-ci à relier par un chemin par ses tuiles, pas cet élément-là, etc. Enfin, on place le le transparent du chapitre au milieu de la table. Ce transparent indique tous les éléments à relier ou éviter.

On tourne le sablier, et c’est parti ! On doit alors placer ses tuiles sur son plateau personnel en regardant le transparent. On ne peut pas encore le prendre. On essaie de poser ses tuiles en respectant les indications du chapitre selon les emplacements des éléments sur le transparent. Il va donc falloir visualiser, se représenter le tout, grâce l’arrangement de ses tuiles.

Si chaque chapitre, chaque histoire est différente, notamment lors du décompte, les règles s’expliquent en une poignée de minutes. Il faut bien comprendre la mécanique d’arrangement des tuiles et l’observation du transparent, et c’est tout.

Woodlands est un jeu familial, familial+, qui va plaire aux enfants dès 10 ans (on en reparle plus bas ⬇️) et à leurs parents. Entre adultes ludiques et consentants, Woodlands pourra également s’avérer divertissant, un brin.

Et comment on gagne ?

Quand le temps est écoulé, on lâche ses tuiles et on procède au décompte. Les points sont donnés par chapitre.

Par exemple, un exemple : Dans le tout premier chapitre du Chaperon Rouge, on reçoit 3 points si on réussit à faire « sortir » le Chaperon Rouge, i.e. à relier à grâce à ses tuiles et ses chemins l’image du personnage indiqué sur le transparent jusqu’à la sortie également marquée sur le transparent. Et comme le Chaperon Rouge apprécie les… fraises, pour chaque fraise traversée en chemin, on obtient un point supplémentaire. Et enfin, on collecte les gemmes traversées. qui seront comptabilisées en toute fin de récit. Enfin, on soustrait un point par emplacement non-recourt par une tuile sur son plateau personnel.

Lors du deuxième chapitre, les points seront différents, en fonction de l’histoire. Le loup, la grand-mère, tout ça.

Interaction ?

Sur l’IGUS, l’échelle de mesure de l’interaction dans les jeux, Woodlands atteint un 2/5.

Pourquoi ?

Parce que dans Woodlands, on a les yeux fixés sur son plateau personnel à placer ses tuiles de la meilleure manière possible pour remplir les objectifs de son côté. Donc une interaction polaire à 1 sur 1 sur l’échelle.

Sauf que, parfois, selon le tableau, le chapitre du conte en cours, on peut obtenir des cartes Trésor tirées au hasard. Ces cartes déclenchent une certaine interaction : on peut piquer une tuile par-ci, on peut obliger quelqu’un d’autre à jouer le prochain tour avec la mauvaise main, etc. Pas une interaction directe constante, mais suffisante pour générer quelques échanges, rires et railleries.

À combien y jouer ?

Woodlands est prévu pour 2 à 4. Comme on joue sur son plateau personnel à poser, assembler ses tuiles, qu’on y joue à 2, 3 ou 4 n’altère ni le jeu ni son expérience.

À partir de quel âge y jouer ?

Woodlands est prévu dès 10 ans. Mais on peut très bien y jouer avant, dès 6-7, surtout si les plus jeunes enfants ont l’habitude des jeux de tuiles et sont suffisamment capables de visualisation et d’abstraction pour réussir à composer leur tableau.

Plus jeune, le jeu risque d’être trop compliqué à gérer.

Alors, Woodlands, c’est bien ?

Oui, Woodlands est vraiment, vraiment bien.

Si chaque histoire, chaque chapitre est différent, et propose des décomptes de points, des contraintes variées, le jeu reste quand même répétitif dans son exécution. On passe toutes ses parties à poser des tuiles sur son plateau pour réussir à relier ou éviter différents éléments visibles.

🔴 Woodlands, score final :

Note : 4 sur 5.

Ce qui nous a plu ❤️️

✅ Des contes bien intégrés au jeu

✅ Un jeu qui développe des compétences essentielles pour les enfants : visualisation, représentation, abstraction

✅ Une interaction toute en douceur. Indirecte, mais avec parfois quelques piques sauvages : piquer une tuile, obliger l’autre à jouer avec la mauvaise main, etc.

✅ Un bon jeu familial

✅ Des histoires, des chapitres variés

✅ Une difficulté croissante

Ce qui nous a moins plu ⛔️

Répétitif. Évitez d’enchaîner les parties pour ne pas vous lasser. Mieux vaut le sortir de temps en temps pour renouer avec son plaisir de la découverte, du jeu

❌ Parfois un peu approximatif lors de la phase de résolution : ça touche, ou ça ne touche pas ?

❌ Peut-être un peu Kleenex, une fois tous les contes terminés, joués

❌ La difficulté croissante. Ce qui fait qu’au bout d’un moment, les histoires, les récits, les décomptes de points deviennent touffus et complexes

Et encore une chose

Pour l’instant, le jeu n’existe qu’en anglais. Il y a beaucoup de texte à lire pour chaque histoire, pour chaque chapitre. Comme Ravensburger s’occupe de ses propres traductions, peut-être ont-ils prévu une VF dans un avenir proche. Nous en profiterons pour republier cet article lors de la sortie de la VF.

Vous pouvez consulter les règles de Woodlands en anglais ici

Vous pouvez trouver Woodlands chez Philibert ici

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  • Auteur : Daniel Fehr
  • Illustrateur : Felix Mertikat
  • Éditeur : Ravensburger
  • Nombre de joueurs et joueuses : 2 à 4 (tourne bien à toutes les configurations)
  • Âge conseillé : Dès 10 ans (également jouable dès 7-8 ans)
  • Durée : 45 minutes par conte au complet
  • Thème : Contes
  • Mécaniques principales : Tuiles
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