Critiques de jeux,  Jeux de plateau

Villagers. YMCA

Villagers, de quoi ça parle ?

De village, étonnamment ! Enfin de construction de village. Parce que la colonisation ce n’est pas très cool, on parle ici de reconstruire un village après une épidémie. A partir de fondateurs, les joueuses vont devoir construire chacune leur village, en attirant des artisans et villageois.

Et comment on joue?

Chaque joueuse reçoit une carte fondateurs, qui est la base du village, et une carte Place du village, qu’elle pose devant elle. Elle reçoit également 5 cartes villageois (sa main) et 8 pièces d’or.

Au milieu de la table, on dispose 6 cartes de villageois, face visible (la route), et 6 pioches face cachée, ainsi que 3 tas représentant les métiers de base : bûcheron, moissonneur et mineur.

Chacune son tour, les joueuses vont prendre une carte villageois à partir de la route, et la mettre sur leur place du village. Les cartes prises seront remplacées par des cartes des pioches, en commençant par la plus à gauche. Une fois celle-ci vide, on passera à la suivante, etc.

Les joueuses peuvent prendre autant de cartes qu’elles ont de nourriture disponible dans leur village (visible sur les cartes villageois avec un petit picto rouge) plus deux.

Une fois la phase de draft terminée, les joueuses prennent en main les cartes sur leur plage du village, et choisissent quels villageois de leur main elles veulent poser ce tour. Une carte ne peut être posée que si le villageois nécessaire est disponible dans le village. Chaque joueuse pourra poser autant de cartes qu’elle a de bâtiments dans son village (visibles sur les cartes villageois avec un petit picto noir) plus deux. Elle peut aussi, dans la phase de pose, échanger une carte de sa main contre une carte d’un métier de base, qui ne comptera pas dans la limite de cartes à poser.

Une fois la phase de pose terminée, on rafraîchit la route, et le nouveau tour commence.

Et c’est tout ?

Pas vraiment. Il y a plusieurs subtilités. Certains villageois ne peuvent être posés que si la joueuse paie une somme à un autre corps de métier. Soit à elle-même, soit à une autre joueuse, soit à la banque.

De même, lors du rafraîchissement de la route, on va mettre des pièces (venue de la banque) sur les cartes disponibles.

Il y a également des villageois spéciaux, qui ont des pouvoirs et permettent de « tricher » un peu.

Et comment on gagne ?

A la fin de la deuxième pioche, c’est le premier marché. On compte le nombre de picto pièces dans le village et les pièces sur les cartes (qui proviennent des cartes payées), et la joueuse reçoit la même somme de la banque.

A la fin de la troisième pioche, c’est le deuxième marché. On compte à nouveau le nombre de pièces, et on ajoute les combos gris, qui sont sur certaines cartes, et la joueuse reçoit cette somme de la banque.

La joueuse ayant le plus de pièces dans son trésor a gagné.

Interaction ?

Sur l’IGUS, 2.

A part le draft, il n’y a pas de réelle interaction dans le jeu, chaque joueuse construit son village, et si on peut bloquer ou gêner une adversaire par son choix de carte, cela reste marginal.

A combien y jouer ?

De 1 à 5. 

A 2, les règles sont adaptées pour rendre le jeu jouable.

De 3 à 5, le jeu prend tout son sens. La route va rapidement se renouveler, et il ne faudra pas jouer l’attente, et prendre la carte intéressant dès qu’elle est là.

Villagers, score

Avant : 4/5

Construire un village, ça n’est pas très original comme thème, mais ce jeu a l’air de renouveler un peu le genre. Et puis il est joli.

Pendant : 4/5

Les tours de jeux s’enchaînent sans trop de problème, la mécanique est fluide, et même si certaines joueuses peuvent avoir du mal à décider, il n’y a pas trop d’attente. Il est toutefois assez difficile de savoir qui va gagner, et chaque joueuse a le nez dans son affaire. Pas très social, pour un village 🙂

Après : 4/5

Ok, la fin est un peu chaotique, et il est difficile de savoir qui a gagné avant le décompte final. Mais le jeu est varié, et le nombre important de cartes villageois et de combinaisons possibles donne envie de recommencer une partie.

Score final : 4/5

Encore une fois, le jeu est beau, les graphismes sont jolis, le matériel est de qualité. Issu d’un Kickstarter, il a sur rester tout de même sobre et ne pas partir dans du matériel inutile et clinquant.

La mécanique de jeu est bien rodée, et même les joueuses non fanatiques des jeux de draft y trouveront du plaisir (en tout cas moi, j’y ai trouvé du plaisir). Le chaînage des activités parait naturel et non forcé comme pour d’autres jeux.

Même si Villagers / Compagnons ne révolutionne pas le genre, c’est un bon jeu, qui pourra faire office de Gateway Game pour un public nouveau, avec une esthétique plaisante et moderne, et un thème bien intégré.

Et encore une chose

Vous pouvez trouver Villagers / Compagnons chez Philibert ici

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  • Date de sortie : 2018
  • Langue : Anglais (Villagers)/Français (Compagnons)
  • Produit en : Chine
  • Ecoscore : C

Pour en savoir plus sur l’Ecoscore dans les jeux de société, c’est ici

  • Auteur : Haakon Hoel Gaarder
  • Illustrateur : Haakon Gaarder
  • Éditeur :  Sinister Fish (Villagers) / Gigamic (Compagnons)
  • Nombre de joueurs et joueuses : 1 à 5
  • Age conseillé : Dès 10 ans 
  • Durée : 30′ à 60′
  • Thème : Construction de village
  • Mécaniques principales : Draft, placement
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3 Comments

    • Gus

      C’est une excellente question que vous soulevez. Et en même temps tragique. Qui résume bien la situation dramatique que le marché du jeu de société actuel traverse

      Oui, ces deux jeux sont redondants

      Comme la plupart des jeux, en réalité

      Est-ce qu’un nouveau deck-building apporte quelque chose d’autre qu’un précédent deck-building ?

      Oui, mais non

      Si l’on veut épurer sa ludothèque et gagner en place (et en budget), se limiter à un jeu par / pour une mécanique est peut-être une bonne initiative. Mais en même temps, la plupart des nouveaux jeux apportent une mini-micro nuance, une subtilité, un soupçon d’originalité

      Oui, les deux jeux se ressemblent. Autant qu’ils diffèrent

  • Erdrokan

    Pas simple à résumer, comme jeu, bravo Clément^^
    Le + d’une partie, c’est que toutes les cartes ne sont pas présentes (sauf si vous êtes au max ?) donc on ne peut pas toujours faire tous les chainages de métiers.
    Les professions « à verrou » sont clés (huhu) : forgeron par exemple. Dans le cas où on les a quand on crée une autre profession, on *reçoit* de l’argent de la banque (ce qui n’est pas écrit dans l’article).

    J’aime bien l’idée de mêler argent et points de victoire. Et aussi de devoir remettre en jeu (pioche) une carte de sa main pour poser un villageois. Le fait que chaque « villageois de base » offre deux « chaînes » est malin également. Les chainages sont bien pensés (et pas si évident que ça), les dessins sont jolis, c’est un chouette jeu.

À vous de jouer ! Participez à la discussion

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