Jeux de plateau

Des jeux de société LGBTQ

Vous vous souvenez certainement de notre sélection très Ouate de Phoque des versions du Monopoly. Dans laquelle vous pouviez découvrir le Gay Monopoly, une adaptation gay et queer de l’indéboulonnable dinosaure avec des illustrations de Tom of Finland, forcément

Du coup, nous nous sommes posés une question. Mais était-ce le seul jeu de société LGBTQ? (LGBTQ, vous savez ce que ça veut dire. Lesbiennes, Gay, Bi, Transgenres et Queer)

Non

Voici une petite sélection, du plus rétro-vintage au plus moderne

Le Gay Monopoly, donc

Le Monopoly, mais Gay. Dans lequel les rues et les hôtels ont été remplacés par des saunas, des bars gay. Des stéréotypes très gay… 😞

Homogenius

C’est un peu le Trivial Pursuit gay. Le but est d’être le premier à faire son coming-out en répondant à des questions sur la culture gay

Dial-Gay for Murder

Pas très jeu de plateau, plutôt une soirée GN / Murder / Cluedo. Un opérateur téléphonique d’une centrale gay (ça existe???) a été retrouvé assassiné par le cordon de son téléphone (ça existe???). OK le jeu est sorti en 1987, ça date comme un tout petit peu

That’s so gay

Le jeu qui reprend cette expression à rebrousse-poil, puisqu’aux US, « that’s so gay » est plutôt considéré comme une insulte faite à la communauté LGBT

Comme Homogenius, il va falloir répondre à des questions sur la culture et l’histoire LGBT pour constituer son drapeau arc-en-ciel

Rainbow Gayme

Le troisième jeu à la Trivial Pursuit. Comme quoi, on peut proposer des jeux gay et rester très… banal

Dans Gayme, on commence par sortir du placard (tout en-haut), et on évolue ensuite dans la société pour finalement atteindre la zen attitude gay. Des questions, mais pas que. Selon la couleur sur laquelle on tombe, le défi à réaliser sera différent: questions, charades, citations à retrouver, réactions

The Gayme

Un peu comme le jeu précédent, Rainbow Gayme, ce jeu financé sur KS en 2014 propose aux joueurs de réaliser des défis ou de répondre à des questions selon la couleur de la carte piochée

Top 2 Bottom

Un CaH, mais gay. Avec déjà 200’000 extensions (NY, SF, lesbiennes…)

Odious Blocks

C’est Jenga, mixé avec du action-vérité

On retire une pièce de la tour, on répond à la question (gay) puis on replace la pièce sur le sommet de la tour sans ne rien faire tomber

Mais encore

Pas vraiment un jeu en soi, mais plutôt une manière de passer une soirée fun à répondre à des questions queer imprimées sur des jetons de poker

Bon, soyons honnêtes, ces jeux ne présentent pas un intérêt ludique intrinsèque de ouf. Mais kudos pour leur adaptation queer. Pourquoi il y en n’aurait que pour les hétéro?

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13 Comments

  • patrikcarpentier

    Rien de folichon… Surtout des questions/réponses sur cette communauté.
    Il aurait été mieux d’inventer qqchose de plus intéressant sur le thème, une création, une innovation, plutôt que de reprendre des jeux existants et de leur appliquer un déguisement.
    Un acte manqué….

  • Nicholas

    Et si on leur foutait la paix aux LGBT ?

    L’un de ces jeux à peut-être un intérêt pour « connaitre » la « culture » gay (notez le nombre de «  »).

    Les autres sont …. no comment

    • Chrys

      Oh il faut faire attention avec l’énervement c’est contagieux.

      Je ne vois des guillemets que là où l’auteur a cité le nom du jeu donc rien à redire.

      Je crois que ces jeux sont utiles pour connaître la culture LGBTIQ. Je crois que l’auteur du blog n’est pas responsable de ce qui te semble être stéréotypé : s’il y a des stéréotypes, c’est bel et bien les créateurs desdits jeux sur lesquels il faut « taper » et non l’auteur du blog.

      Après, je ne sais pas si tu sais mais je crois que ces jeux restent des jeux, tu sais des choses faites pour s’amuser, pour plaisanter; je ne connais pas le contenu, cela dit, si ça avait été vraiment moqueur, stéréotypé etc je pense qu’il y aurait eu des protestations et pas que de la part des LGBTIQ et LGBTIQ friendly.

    • De passage

      Membre de la communauté LGBTQ et en plus joyeuse joueuse, je vous avoue qu’un de mes réflexes, y a 5 ans, ça a été de commencer à concevoir une base de Trivial Pursuit maison à base de questions sur les personnages historiques et de fiction LGBTQ mais aussi sur les oeuvres rainbow. D’accord, ce n’était pas révolutionnaire et en plus, je ne suis jamais allée au bout du projet. Mais….. personnellement, ça correspondait/correspond toujours à une demande de ma part. Oui, j’ai envie de me retrouver dans les questions de culture générale et de rentabiliser un peu ma culture G ;p Donc, non, ne foutez pas la paix à la communauté LGBT, on est une partie de joueurs à être contents de trouver ce genre d’articles (et de jeux, aha, du coup, j’ai très envie d’en acquérir certains).

      • Chrys

        Bonjour De passage,
        je suis en train de réfléchir à la création d’un jeun de société LGBTIQ.
        Si ça t’intéresse, je te tiendrais au courant une fois que le projet aura abouti.
        N’hésite pas à prendre en note mon adresse e-mail et à m’envoyer un mot (en précisant bien de quoi il s’agit lol).

  • Chrys

    Ah oui, une dernière c’est bien de cracher son venin contre des jeux de société LGBTI, comme quoi c’est se moquer des gens mais contre l’homophobie du quotidien, qui, elle existe vraiment, tu fais quoi?

    Mes deux derniers messages sont destinés à Nicholas.

  • Yoann

    Bravo pour le travail de recherche ^^

    Perso je suis partagé entre « Faire des jeux qui s’appuient sur des stéréotypes c’est contribuer à les renforcer » et « En même temps, ça permet de donner de la visibilité », donc au final je ne sais pas trop quoi penser, à part que c’est dommage qu’aucun jeu présenté n’ai l’air intéressant à jouer niveau mécaniques (ce sont tous des copies d’autres jeux, ou presque).

    Du coup je rejoint Patrickcarpentier : y’a un marché non exploité pour des jeux intéressants et pas réducteurs.

    Par contre, le souci du jeu de société, c’est d’intégrer la sexualité dans sa narration : si je dis à Splendor ou à Lord Of Xidit que mon personnage est un homme attiré par les hommes, les autres joueurs vont me regarder bizarrement : cette dimension est complètement absente du jeu, la faire entrer de force n’a aucun intérêt puisqu’aucun impact sur l’expérience, au final. Donc dur de mêler intelligemment JDS et sexualité (sauf si on s’appelle Faidutti, avec son petit Kamasutra ^^), au point qu’il vaut peut être mieux ne pas intégrer la question que de le faire avec lourdeur, peut être ?

    D’un autre coté, une catégorie de jeu qui s’y prête bien (puisqu’essentiellement narratifs), ce sont les jeux de rôles : là ça avance très bien ces temps-ci. Sur la scène indépendante bien sûr, avec des jeux comme « Apocalypse world » et ses déclinaisons : l’excellent « Monsterhearts » (ou la sexualité est libre mais importante) et le dépressif mais ouvertement Gay-friendly « Dream Askew », mais aussi dans les grosses locootives du marché : pour citer D&D 5 : You don’t need to be confined to binary notions of sex and gender. The elf god Corellon Larethian is often seen as androgynous or hermaphroditic, for example, and some elves in the multiverse are made in Corellon’s image. You could also play a female character who presents herself as a man, a man who feels trapped in a female body, or a bearded female dwarf who hates being mistaken for a male. Likewise, your character’s sexual orientation is for you to decide.

    TL:DR : A mon avis, ok pour faire entrer la thématique de l’identité sexuelle en JDS, mais pas gratuitement, en évitant les stéréotypes qui tachent, et en s’inspirant de ce qui se fait en JDR. Du coup, bonne chance au designer qui s’y frottera ^^

    • Chrys

      @ Yoann : Merci beaucoup pour ton commentaire très intéressant et riche, j’ai pensé aussi qu’un jds qui inclut, use et re-use des stéréotypes n’est pas intéressant. De +, comme tu l’as remarqué la plupart des jeux présentés dans l’article sont en fait des variantes de jeu qui existent déjà (monopoly, murder party etc). On peut imaginer un mélange de plusieurs existants ou encore un jeu de plateau qui mettrait en scène un jdr (ça s’est déjà vu avec D&D ou encore TIME stories qui n’est pas un jdr à la base mais qui se revendique narratif, de decksploring, dans lequel on peut tout à fait être qqn-e d’autre en interprétant son perso).

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