Jeux de plateau

American Gods. Une série qui va vous prendre aux tripes

Il y a eu un avant Breaking Bad, et un après Breaking Bad. Il y a eu un avant Game of Thrones, et bientôt un après Game of Thrones. Il y aura désormais un avant American Gods, et un après. Ces œuvres auront changé le paysage des séries et de la narration télévisuelle.

American Gods est une toute nouvelle série sortie ce dimanche 30 avril sur la chaîne américaine Starz. Showrunnée par Bryan Fuller (le nouveau Star Trek, Hannibal). Et produite par Neil Gaiman lui-même. Oui, comme l’auteur du roman à succès éponyme.

American Gods, le roman, est sorti en 2001. Une histoire de dieux incarnés dans des humains et marchant parmi nous. Bye bye l’Olympe. Welcome MacDo. Avec des enjeux de pouvoir et de territoire. Et surtout, un roman et donc une série qui s’interrogent sur les technologies qui ont désormais remplacé la mythologie et la foi.

Avec, comme un chien dans un jeu de quilles, un humain au centre de tous les conflits. Shadow Moon (!), un ancien taulard libéré pour se rendre aux funérailles de sa femme.

La série est une pure claque. Dans les yeux. Dans les dents. Dans les tripes. Vous n’en sortirez pas indemnes.

Déjà après 5 minutes et le prologue viking, on s’en prend plein les yeux et les viscères. Au sens littéral. Chérie, ça va trancher. Dans le sens de la longueur et aussi de la largeur.

Violence (gratuite?), sexe (la scène dans la chambre d’hôtel avec Bilquis est… d’anthologie. Elle me hante encore) et rock n’roll.

Pourquoi regarder cette série?

Parce que le traitement visuel est vraiment très léché.

Parce qu’elle prend aux tripes.

Parce que le récit est captivant.

Parce que c’est vraiment bien joué.

Parce que le thème est hyper d’actu (c’est un ancien théologien qui vous dit ça…). La technologie. L’obsolescence, ou non, de la foi. Tout ça. Des questions philosophiques. Humanistes. Ontologiques.

Parce que vous jouez aux jeux de rôle In Nomine Satanis / Magna Veritas et/ou à Trinités, et/ou à Nephilim. Et que du coup la série pourrait vous inspirer.

Regardez le premier épisode, et revenez nous dire ce que vous en avez pensé. Comme avec le livre, il est fort à parier que la série sera clivante. Perso, j’ai déjà choisi mon camp. Celui de ne jamais rater un seul épisode.

A ce propos, vous pouvez écouter l’interview de Neil Gaiman sur le podcast Geek’s Guide to the Galaxy sorti ce samedi qui parle de la série. Sans spoilers. (mais l’auteur a l’air d’être sous somnifères… 😂).

 

Alors, qu’avez-vous pensé du tout premier épisode? Convaincus? Une série que vous allez dorénavant suivre?

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10 Comments

  • angelakoala

    Génial cet article!!
    Je ne savais pas de quoi parlait la série exactement mais j’ai vu la promo qu’on fait certains acteurs sur les réseaux sociaux. Ça me tentait bien mais je ne m’attendais pas à une telle critique! Je vais du coup me lancer, merci 🙂

  • patatedestenebres

    Grand lecteur de Neil Gaiman, je m’attendais à trouver dans cette adaptation du respect et de l’ambition, mais là clairement, en plus de tout ça, il y a un rythme excellent, et la musique est particulièrement bien choisie. J’adore retrouver l’humour grinçant de Gaiman, et en une petite heure, il y a en effet des scènes très marquantes, comme ce viking porc-épic ou cette blagueuse de Bilquis. Pour le coups je suis vraiment très content de cette adaptation!

      • Mattfreeman

        Je me suis laissé tenter mais l esthétisme de la photo porté au format vidéo et poussé à son extrême tue un peu le rythme de la série. On a l Impression de voir un clip de violence physique et verbal omniprésente. La relation entre le voyageur et le heros principal rappel un peu trop le film l associé du diable. Bref pour ma part, l’indigestion monte rapidement dommage. Peut-être sommes nous dans le buzz du premier épisode mais si la suite reste comme cela se sera sans moi !

        • Gus

          Je vous rejoins pour le côté esthétisme poussé à l’extrême. On se croirait dans un crossover entre un film de Baz Luhrmann et de Tarsem Singh (qui vient d’ailleurs de signer l’adaptation télé et ultra-léchée du Magicien d’Oz. Emerald City).On aime ou on n’aime pas. Perso, même si c’est lourd et à la limite rococo, le traitement a au moins le mérite d’être original. Comme la colorimétrie saturée d’un Breaking Bad à l’époque (Better Call Saul est plus… consensuel).

          Je suis avide de découvrir la suite.

          Merci pour votre commentaire!

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