Critiques de jeux

Caesar’s Glory. Retenez bien ce nom

Caesar’s Glory, c’est le tout nouveau jeu des Danois de Plotmaker Games. Les mêmes qui ont cartonné avec leur London Dread en 2016 (snif, toujours pas de VF…),

Le jeu est prévu pour Essen en octobre 2017. En VO. Et certainement aussi directement en VF. Il faut dire que le jeu est tellement bien qu’il vient juste d’être signé par un éditeur français qui l’a repéré. Lequel? Matagot. Chouette.

Ca parle de quoi?

La gloire de César. Gloire à César. Les Romains, tout ça. Les gladiateurs, surtout. Caesar’s Glory est un jeu de cartes pour 2 joueurs uniquement (ou 4, avec 2 boîtes). Deux decks asymétrique d’une soixantaine de cartes.

Asymétrique, puisque chaque joueur contrôle un gladiateur spécifique, avec des compétences et armes différentes.

Et comment on joue?

C’est un jeu simultané, ou presque. Un joueur choisit l’une de ses cinq cartes en main qu’il pose face cachée devant lui, puis compte jusqu’à 10. Si l’autre joueur n’a pas posé une carte avant la fin du décompte, il se mange des dégâts. On révèle. Et là c’est papier-caillou-ciseaux. La défense remporte sur l’attaque qui remporte sur la position qui remporte sur la défense. Trois actions, trois types de cartes disponibles. Celui qui remporte l’assaut inflige des dégâts à l’adversaire.

C’est tout?

Non.

Et c’est là tout le sel du jeu. Le vainqueur de l’assaut peut alors entamer un combo dévastateur. Les combo permettent de poser des cartes supplémentaires, et donc d’infliger encore plus de dégâts. Encore faut-il qu’un combo soit possible. On utilise alors un système de chaînage. Oui, comme dans 7 Wonders. Si les cartes s’enchaînent, les dégâts augmentent.

Exemple: j’attaque rapidement avec un glaive. Je remporte l’assaut. J’enchaîne avec un déplacement sur la droite, je pousse mon adversaire avec mon bouclier, puis je lui transperce le flanc avec ma lance. Glaive =3 dégâts de départ, puis Lance = 5 dégâts supplémentaires. 8 au total. Dans tes dents.

Et comment on gagne?

Comme dans Magic, dès qu’un joueur n’a plus de cartes dans son deck/bibliothèque il a perdu. Et comment on perd des cartes? En prenant des blessures. Chaque dégât infligé oblige l’autre joueur à défausser des cartes de sa main et/ou de son deck.

Mais plus on joue de cartes en combo, et plus on se fatigue. Car à la fin de son tour, on reprend des cartes pour en avoir 5 en main. Donc balancer la sauce risque aussi bien d’épuiser le joueur vainqueur.

Malin.

Et pourquoi c’est bien?

Caesar’s Glory est vraiment, vraiment bien, pour plusieurs raison:

Parce que le jeu est vraiment prenant, plein de passion et d’émotions. On a vraiment l’impression d’être jeté dans l’arène et de participer à une lutte épique de gladiateurs. Rarement un jeu aura réussi à transmettre autant la fureur des combats.

Parce que le côté bluff slash guess est vraiment pas mal. Quel carte va jouer mon adversaire déjà bien blessé? Défense, attaque? Quel carte dois-je jouer pour lui infliger le coup mortel?

Parce qu’il va falloir opérer des choix cruciaux et douloureux. Comboter, tout donner, pour se fatiguer et fragiliser? Pyrrhus, tout ça? Ou se retenir et y aller va piano ma sano, mais à vaincre sans péril on triomphe sans gloire?

Parce que le décompte à 10 rajoute une certaine tension et empêche l’analysis-paralysis.

Parce que les mécaniques de jeu sont simples (papier-caillou-ciseaux, chaînages, point de vie) et fluides. Un jeu minimaliste et pourtant extrêmement intéressant.

Parce que les parties sont courtes, tendues, intenses. On en enchaînera plusieurs à la suite, 2, 3, 4 pour prendre sa revanche.

Bref, vous l’aurez compris, un jeu vraiment, vraiment bien. Bravo à Matagot d’avoir eu le nez creux pour en sortir la VF.

Et maintenant?

Et maintenant? Plus que sept mois à attendre jusqu’à fin octobre. C’est long. Nous avons eu la chance de le découvrir au Bar à Jeux de Genève en version proto envoyé par Plotmaker Games, et les parties se sont enchaînées de manière frénétique.

Et si le jeu marche bien, les auteurs danois ont déjà plusieurs extensions dans les tuyaux. Des gladiateurs différents à rajouter. Et pourquoi pas, des univers différents aussi. Du futuriste, ou du méd-fan. Je verrais bien un affrontement entre un nain guerrier lourd et robuste et un tiefling sorcier bourré à craquer de pouvoirs magiques. Et pourquoi pas du deck-building à la Magic, avec possibilité de créer son deck au préalable?

Bref, retenez bien son nom. Caesar’s Glory. Quand le jeu sortira il fera du bruit. Beaucoup de bruit. Rendez-vous sur le stand de Matagot en octobre, 03-E102.

Caesar’s Glory, des Danois de Plotmaker Games. Très très bon
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