Jeux de rôle

Stranger Things. Foncez!

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Avertissement: cet article ne contient aucun spoiler. Mais vous donnera méchamment envie de voir la série!

OK, j’arrive un peu tard. Vous avez peut-être déjà vu cette série-événement. Mais avec deux enfants en bas âge, ce n’est pas facile-facile de trouver du temps à dégager pour bingewatcher une saison de 8 épisodes de 48 minutes. Mais j’ai enfin trouvé du temps. Et de courtes nuits.

Si vous avez déjà vu Stranger Things, sortie sur Netflix il y a 3 semaines, mi-juillet 2016, je suis sûr que vous serez d’accord avec tout ce qui va suivre.

Si vous ne l’avez pas encore vue, voici toutes les raisons pour lesquelles vous devriez foncer. Enfin, finissez la lecture de cet article d’abord.

Décor

La série se passe dans les années 80. Tout s’y retrouve: coupes de cheveux à la Playmobil, téléphones jaunes AVEC fil, groupes de l’époque (Joy Division, The Clash, Corey Hart, Toto,…), même la police du titre fait très Starman / Tron, deux films sortis respectivement en 1984 et 1982.

Bref, si comme moi vous êtes nés avant Facebook (oui, c’est possible), et que vous gardez un plus ou moins bon souvenir des années 80, hormis votre coupe de cheveux, Stranger Things sera un pur voyage dans le temps. Même si vous ne viviez pas forcément dans un trou de l’Indiana (Hawkins, dans la série, un patelin très Halloween).

Hommage (ou pastiche, c’est selon)

Même si les jumeaux et frangins (oui, on peut être les deux, enfin, je crois) Duffer, les créateurs de la série, sont nés en 1984, et qu’ils étaient trop jeunes, pour se souvenir des années 80, leur série est bourrée de références slash hommages slash copies slash pastiches de films pop et fantastiques des années 70 et 80. Tout y passe: The Goonies  et Stand by Me, bien sûr, avec la bande de potes, Rencontre du 3e Type, The Thing (dont on aperçoit plusieurs fois l’affiche, et un extrait), Alien, Les Dents de la Mer, Halloween surtout pour sa bande-son très synthé-Carpenter, E.T. pour les fameuses courses à vélo au guidon très Harley, et Star Wars bien sûr. Beaucoup, beaucoup de Star Wars. Bref, un gros medley. Ad nauseam. Pas loin.

Mais malgré cette grosse salade mêlée de clins d’œil, ou de clichés, c’est selon, la série parvient à convaincre car la mayonnaise prend. Et parce que toutes ces références, même si on a moins de 40 ans en 2016, reste ancrée dans l’héritage culturel populaire américain et européen. Geek, comme on dirait aujourd’hui. Attachant. Comme ce vieux pull qu’on a reçu quand on avait 20 ans et qu’on continue de remettre à chaque Noël. Parce que.

Personnages

La série est extrêmement bien jouée par ses acteurs, au casting impressionnant. Winona Ryder, qui a pris de l’âge, campe une mère dépassée et borderline. Les 4 (enfin, 3, voir plus bas) garçons sont hyper-crédibles en nerds multiclassés outsiders. Matthew Modine et sa crinière de lion d’argent. Avec parfois des personnages à la limite du cliché nauséabond: le fils marginal, trituré mais quand même artiste. Le playboy jaloux au groupe d’amis relous, le flic alcoolique déprimé et désenchanté.

Mais les frangins créateurs de la série parviennent à les sortir de leurs ornières pour leur offrir un parcours plus surprenant, plus grand. Comme si le message de la série était de clamer haut et fort que la réalité n’est pas comme on l’imagine, plate, immuable, mais liquide.

Pour finir, c’est 11, la jeune fille, mi-Ripley mi-Leeloo, qui crève l’écran.

Scénario

Au niveau scénario, comme pour les références cinématographiques, on retrouve toute la culture pop et fantastique, ludique et rôlistique, avec du Lovecraft et du DnD bien sûr.

Sans spoiler l’histoire, tout commence avec l’étrange disparition d’un des quatre garçons. Disparition qui a lieu juste après une de leur partie de jeu de rôle de Donjons et Dragons matinée du Seigneur des Anneaux. Pour bien les stigmatiser comme nerds et marginaux. Puis débarque un nouveau personnage, une fille du même âge que les garçons, aux pouvoirs télékinétiques mais pas que, enfuie d’un centre de recherche. Forcément. Elle s’appelle 11. C’est tout dire.

Thèmes

La série est servie par des thèmes qui parleront à tous: l’amitié, les familles dysfonctionnelles, l’amour, la mort d’un proche, David et Goliath, la fin de l’innocence, le mal, la rédemption, les premiers émois, science VS croyance VS magie. Tout un fatras universel et surtout humain. Moderne.

Voilà. L’article est fini. Foncez! Et laissez-nous un commentaire pour nous dire ce que vous avez pensé de la série.

Et avec un peu plus de spoil, toutes les références / copies des films des années 70-80

Quoi, vous êtes encore là?

Et vous vous demandez certainement s’il y aura une 2e saison? Peut-être. Certainement. Pour l’instant, Netflix n’a rien annoncé d’officiel, mais les jumeaux sont déjà tout bouillants, surtout vu le succès de la série.

Après, vu comme ils ont pompé tous les films des années 80, ça ne va pas être facile d’innover pour une nouvelle saison. Ou un prologue dans les années 70? C’est tendance ça, les prologues. Ou un « 20 ans plus tard »?

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