Jeux de plateau

Editeurs de jeux, tous des amateurs?

Room25

anec

Laissez-moi vous raconter une petite histoire. Samedi soir dernier, comme une fois par mois, nous avons ouvert notre Bar à Jeux à Genève. Nous y proposons des jeux en avant-première exclusive et également des tests des dernières nouveautés.

Ce samedi de février, nous avons apporté le tout récent Room 25 chez Matagot créé par François Rouzé, un excellent jeu coopératif (mais pas que). Et quelle ne fut notre surprise quand en sortant le matériel de la boîte du jeu neuf nous avons alors pu découvrir que les figurines en plastique, représentant les joueurs et nécessaires pour le jeu, étaient déjà cassées. Unijambistes ou cul-de-jatte, ces figurines n’étaient pas utilisables et il fallait donc trouver une autre solution. Un des joueurs à la table a dit avoir lu ce souci sur un forum et que l’éditeur était au courant, qu’il fallait passer par le SAV de Matagot pour obtenir de nouvelles pièces corrigées… Si certains joueurs ont bien ri à la vue de ces personnages « handicapés », ce n’était pas le cas de tout le monde. Et le jeu a bien tourné toute la soirée, 25 personnes ont dû y jouer.

Anecdote unique dans le monde du jeu de société?

non

En voici d’autres, en vrac et dans le désordre :

  • Les figurines du jeu Hattari de Moonstergames qui marquaient et se salissaient très rapidement selon la surface de jeu. Également une erreur d’impression de certaines cartes dans Gosu toujours chez Moonstergames.
  • Des traductions très approximatives, pour ne pas dire moisies, qui finissent par fausser le jeu, dans quelques jeux de Queen Games, dont Lancaster. Également un exemple de règles mal traduites pour Panic Station chez White Goblin Games.
  • Des pièces en bois au lieu du plastique pour Cyclades chez Matagot.
  • Des cartes faussées dans Seasons de Libellud.
  • Des tuiles recto-verso faussées pour Western Town chez Whyme
  • Des tuiles censées être recto-verso mais mal imprimées pour la première extension des Demeures de l’Épouvante chez FFG.
  • Des cartes à la couleur mal imprimée pour les premières éditions de 7 Wonders chez Repos Prod.
  • Des erreurs de texte dans les premières éditions de Sherlock Holmes Détective Conseil d’Ystari. Et une très mauvaise traduction pour la version anglaise du jeu bourrée d’erreurs.
  • Des problèmes de colle et de matériel dans la toute première édition de Lady Alice d’Hurrican ainsi que des auto-collants manquants dans leur Dr Shark.
  • Des soucis d’impression de cartes pour Uchronia chez Iello.
  • Sans parler des très nombreuses coquilles que l’on retrouve dans les règles de beaucoup de jeux ou de pièces manquantes dans des boîtes.

Bref, la liste est longue, je suis persuadé que vous avez d’autres exemples à citer.

correc

La plupart du temps les éditeurs corrigent rapidement le tir en proposant un errata sur leur site ou en envoyant directement les pièces / éléments défectueux avec leur SAV. De nombreux éditeurs améliorent leurs jeux dès le deuxième tirage (thermoformage pour 7 Wonders)

Les acheteurs de la première heure, comme moi,se sentent alors quelque peu lésés, on a presque l’impression d’avoir servi de béta-testeurs tout en payant pour participer au test… Pas glop. Faut-il donc finir par attendre le deuxième tirage du jeu pour être sûr d’avoir un produit de qualité que l’on peut exiger pour avoir payé un jeu entre 15 et 50 euros?

metier

Le métier d’éditeur de jeu, comme celui d’auteur de jeux d’ailleurs, et un métier appris « à l’arrache », en autodidacte car il n’existe pas de formation d’éditeur de jeux. Certes, la plupart des éditeurs viennent du marketing ou du graphisme, mais éditer un jeu nécessite la maîtrise de très nombreux facteurs / métiers / compétences : tests, développement, graphismes, écriture et relecture des règles, gestion financière, publicité, etc. Ce qui peut parfois donner quelques couacs puisque le métier a été appris sur le tas par tâtonnement.

A (re)lire à ce sujet notre article sur les auteurs de jeux : auteur de jeux, un métier?

production

Mais est-ce vraiment la faute des éditeurs? La plupart du temps,

non

Car c’est souvent des soucis de production. A part peut-être en ce qui concerne les traduction ou les coquilles dans les règles, les problèmes de matériel défectueux sont très souvent la responsabilité des usines de production : plastique pas résistant, colle pas efficace, erreur d’impression dans les cartes / tuiles, etc. Les éditeurs n’y peuvent donc la plupart du temps pas grand-chose.

joueurs

Quand les acheteurs paient plusieurs dizaines de francs suisses / euros, ces clients sont-ils en droit d’attendre un produit de qualité?

oui

Au risque d’être fâchés, à juste titre, et de faire une mauvaise publicité au jeu. Pour revenir au jeu présenté en introduction, Room 25, je dois avouer avoir été quelque peu déçu, alors qu’en fin de compte, le jeu est vraiment bien (critique tout bientôt). Suis-je trop exigeant / pointilleux ?

Les soucis de production n’ont bien souvent rien du tout à voir avec la qualité ludique d’un jeu. Les auteurs ne sont d’ailleurs extrêmement rarement les responsables de ces problèmes, mais il est difficile pour un client de ne pas en conserver un goût amer dans la bouche.

Est-ce que les acheteurs doivent donc se plier à cet état de fait et accepter de payer pour un produit pas toujours à la hauteur de leurs attentes, faire le poing dans leur poche?

non

Qu’en est-il de ces joueurs, comme moi, qui achètent la première édition d’un jeu, quelques fois moindres que ses suivants? Je pense notamment à 7 Wonders de Repos Prod et leur boîte « cheap » non-thermaformée, puis corrigée. J’ai payé pour un produit moins développé que d’autres clients qui sont passés après et qui ont payé exactement le même prix. Suis-je habilité à demander un remplacement (ce que je n’ai pas fait, mais aurais dû)?

precipitation

Est-ce que l’origine-même de ces soucis ne proviendrait-il pour la plupart de la précipitation que les éditeurs ont à sortir un jeu? Beaucoup de jeux sont, très malheureusement, produits en Chine. Et qui dit Chine dit transport en bateau, donc il faut bien compter entre 2 et 3 mois pour que le jeu soit livré. Pareil pour l’Allemagne et Ludofact qui nécessitent souvent le même temps pour produire un jeu au vu du nombre important de commandes qui leur sont adressés. Et bien souvent, les éditeurs veulent être prêts à sortir un jeu pour tel ou tel évènement ludique important afin d’y gagner visibilité: Essen en octobre bien sûr, mais également festival du jeu à Cannes, Nüremberg ou autres.

Est-ce que les éditeurs ne feraient-ils pas mieux de prendre un peu plus leur temps pour proposer un produit de meilleure qualité et ne pas travailler dans l’urgence continuelle, le flux tendu et les « impératifs » du calendrier annuel?

Je prendrai l’exemple de Sébastien Pauchon et de sa maison d’édition vaudoise Gameworks, qui préfèrent attendre que leurs jeux soient au top pour être sortis, quitte à attendre plusieurs mois (ex. Pix). Un perfectionnisme qui paie puisque leurs jeux sont toujours (pour l’instant) au firmament de la qualité de production.

qualite

Comme on le sait bien, l’erreur n’existe pas pour celui qui sait en tirer une leçon. L’erreur est humaine, tout ça. Et si les éditeurs engageaient une personne responsable de la qualité, un quality-controller ou quality manager comme on dit au 21e siècle? Cette personne serait alors uniquement chargée de veiller à éviter tous ces problèmes en se concentrant sur toute la chaîne de production.

Bien souvent les éditeurs doivent TOUT faire eux-mêmes, surtout pour les petites structures avec une ou deux personnes à la barre. Est-ce qu’épargner sur un contrôle de qualité vaut bien la peine, quand on doit ensuite corriger le tir et renvoyer le matériel correct à TOUS les acheteurs? Ou offrir un SAV efficace pour palier à ces manquements? Sans parler de l’image quelque peu ternie du produit vendu et par juxtaposition de la propre image de l’éditeur.

Alors, amis éditeurs, que pensez-vous de cette discussion? Et vous, amis joueurs, avez-vous déjà été confrontés à un jeu au matériel défectueux ? Comment faire pour éviter cela?

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40 Comments

  • Fendoel

    Clair que c’est plutôt dommage, mais je suis moins sympa que toi. Avec l’expérience, certains éditeurs ont très souvent des problèmes d’édition et d’autres jamais. Hasard ? Je ne pense pas.
    Il faut le savoir et attendre toujours la seconde édition. C’est bête mais ça fait partie de mes bonnes résolutions pour acheter mieux.
    Concernant Room 25, étant donné le retard qu’il avait déjà, pourquoi ne pas avoir pris le temps de faire un produit parfait puisque la course à Essen était terminée ??

  • Rob1desbois

    En effet, je trouve dommage qu’en tant que possesseur d’une première version, on doit payer les pots cassés.

    Je pense pour ma part à « King of Tokyo » :
    * Dessins sur les dés qui partent
    * Rondelles de points de vie et de score qui se détachent

    C’est comme si les éditeurs ne jouaient pas avec leurs propres jeux finalisés avant de les mettre sur le marché.

    Pourtant il suffirait pour eux de faire un salon ou une soirée dans une association pour ôter 90% des problèmes.

  • Kisco

    Bonjour,
    en effet, c’est extrêmement décevant d’ouvrir une boîte de jeu qui a un problème de production. Alors que je n’ai pas beaucoup de jeux, cela s’est déjà produit 2 fois:

    – Le Trône de Fer (2e édition, de FFG), qui a un plateau avec une erreur (inversion d’icônes sur pistes de pouvoir), et la seule solution proposée est d’imprimer soi-même la correction et de la coller sur le plateau! J’ai préféré ne rien faire pour régler ceci.

    – Agricola (de Ystari), qui ne contenait pas les clôtures rouges… La boutique de jeu m’a rapidement commandé les clotures rouge que j’ai reçu directement chez moi. Mais elles ne sont pas de la même taille ! (je les ai quand même gardées vu que ça ne gène pas le jeu)

    Je pense aussi que malheureusement il faut attendre un second tirage pour éviter ces soucis qui ne font vraiment « pas professionnels ».

  • Zvenzvat

    J’ai acheté Room-25 ce week-end et moi c’est une fiche de perso qui n’était pas présent dans la boite, dans aucune langue d’ailleurs 🙁
    Nota: la fiche de la fille, pas celle avec le bras bionique, l’autre.

  • bobo leon

    Dans « felinia » chez matagot il me manque la moitié de mes meeple rouge…Ce qui m’énerve plus encore ce n’est pas un matériel défectueux car on peut toujours remplacer un pion par un playmobil ou un légo collant plus au thème(cf: mes pions de cartagena on tous été remplacer par des lego pirate donnant plus de fun au théme du jeux) ce qui m’énerve et m’enrrage c’est les régles en Franllemant ou en Franglais. Quand gigamic distribue trajan, ne met pas son logo sur la boite et laisse la régle avec des bug c’est rageant…l’exemple le pire est pour Kingdom Build ou même les cartes sont bugger et ou perssone ne les à retraduite-horrible-alors que c’est un jeux exceptionnel…Avant quand on avait des regles traduite à la main(cf: taluva, tigre et euphrate, bhonanaza, mamam mia…)ce genre de bug n’arrivait jamais…Depuis 3 Ou 4 ans même si la rêgle semble propre sa arrive réguliérement…Certains éditeurs devrait plus respecter les joueurs ou payais de vrais traducteur de rêgles…

  • pompom

    bonjour

    les coquilles existent sur des jeux qui sont rééditer aussi . je prendrai l’exemple de la guerre des moutons qui a été rééditer avec des tuiles fausses ( des tuiles loups avec 2 fois 4 moutons derrière d’une même couleur et pareil pour les tuiles chasseurs) ce qui est dommage car le jeu n’est pas le même et les tuiles non pas été changés car l’éditeur n’as rien fait jugeant que cela n’avait pas suffisamment d’influence sur le jeu. c’est arrivé à deux personnes de mon entourage a qui j’ai fais connaître le jeu et qui l’on acheté en boutique. depuis j’achète des jeux d’occasion en demandant une vérification avant aux vendeurs et je n’ai pas envie de mettre 20 à 25 euros dans un jeu neuf.

  • MerlinDuMesnil (@MerlinDuMesnil)

    Récemment j’ai eu le problème de pièces manquantes pour Galaxy trucker chez CGE et pour the Island chez Asmodee. En fin d’année dernière, il me manquait tous les cubes de 1812. Les SAV des éditeurs ont traité ces problèmes plus ou moins rapidement mais cela devient très pénible.

    J’ai surtout l’impression que c’est de pire en pire avec une dégradation notable ces 2 dernières années.

  • Yannou

    @Zvenzvat et @bobo leon : Un petit mail à service@matagot.com et le problème sera réglé.

    En ce qui concerne Room25 la raison du problème de casse de figurine est dû aux punchboards qui tapent contre les figurines lors des manipulations dans les entrepôts et lors du transport. Les exemplaires reçus en avance au bureau n’avaient aucun problèmes de casse…

    Alors on peut se dire que en effet ça pouvais paraître évident, mais sur le coup nous ne l’avons pas vu. Nous en payons les frais (avec 100 demandes de remplacement auquelles s’ajoutent 5 mails par jour en moyenne). Les joueurs ayant acheté la première édition aussi puisque leurs figurines sont cassées.
    En même temps les personnes ayant acheté la première édition peuvent y jouer (n’importe quelle figurine convient et ils recevront des figurines de rechange) ceux qui attendent ne le peuvent pas.

    Si tout le monde attend les prochaines éditions, il n’y en aura pas. Pour Room, la seule évolution sera la mise en place d’une cale afin de protéger les figurines, qui elles seront les mêmes.

    Pour les pièces manquantes dans des boites, l’erreur est humaine. Les boites sont assemblées à la main et il y a forcement des oublis…

    Voici l’humble avis d’un éditeur.

    • Nicolas Heiremans

      faut je fais que ça d’écrire à matagot, et toujours aucun retour des figurines, on nous tiens même pas de l’avancer de nos demandes, ont’ils enfin reçu les figurines, sont ils toujours en fabrication? ….., on se fou de la gueule des acheteurs, si la seule réponse qu’on est capable de faire c’est de jouer avec d’autres figurines de jeu, j’achète pas un jeu neuf pour avoir des figurines de remplacement

  • Le Râleur

    Un article très intéressant.
    Cependant, je vous trouve trop gentil. Tout simplement parce que la très grande majorité de ces « erreurs » auraient pu être anticipées. Tous ces couacs auraient certainement pu être évités en prenant le temps du « travail bien fait ». On voit bien que ce sont régulièrement des erreurs de préparation, vérification ou des économies mal placées (que ce soit sur un distributeur ou un fabricant).
    Les éditeurs sont aujourd’hui dans une espèce de course effrénée en avant pour les salons, Essen, Nuremberg & co. Ils tirent sur la corde dans tous les sens et forcément, ça claque.
    Et qui en souffre, les joueurs et acheteurs…

    A court terme, on peut se dire que ce n’est pas bien grave parce que les SAV assurent grave, les secondes éditions arrivent vite et ouf, ça passe. En plus toutes les excuses sont bonnes, quand excuses il y a d’ailleurs…

    Mais à long terme, je pense que c’est catastrophique. C’est simple :
    1. un éditeur sort son jeu à l’arrache, mal ficelé.
    2. les premiers acheteurs font tourner les SAV mais ne se feront pas reprendre une deuxième fois et ils ne se précipiteront plus sur les nouveautés, au cas où, pour minimiser au maximum les risques et ne pas balancer des dizaines d’euros dans des trucs bancals.
    3. le hic c’est que pour qu’une seconde version d’un jeu existe, il faut quand même que l’éditeur écoule suffisamment de première version. Tout ceci coûte extrêmement cher et je vois mal un éditeur se permettre de faire un nouveau tirage rapidement, d’autant plus que la fabrication d’un jeu prend du temps…
    4. un éditeur qui ne vend pas bien ses jeux dès le premier tirage, qu’ils soient impec ou non, peut difficilement en faire d’autres ensuite…

    Je trouve la communauté de joueurs d’ailleurs bien docile… Imaginez un instant un constructeur auto qui vendrait une voiture avec un levier de vitesse qui casse, un siège qui se couche tout seul ou encore des clignotants qui ne marchent pas. Ça gueule dans tous les sens, on rappelle les véhicules, on fait des promos pour ne pas perdre les clients, on booste les garanties pour la suite, etc etc.

    Aussi, le cas Gameworks est intéressant mais ça n’est pas convaincant non plus. A l’ère du toujours plus et plus vite, à long terme, vaut-il mieux avoir la réputation d’un éditeur qui fait des jeux mal ficelés ou celle d’un éditeur qui prend – très, trop – son temps ? Ok la qualité est top, heureusement d’ailleurs, cela justifie l’attente mais ne risque-t’on pas de lasser voire agacer son public ? Ou de louper le coche ? Manquer une opportunité sur le marché à un moment donné ? C’est à double tranchant.

    L’humble avis d’un éditeur me sidère… Comme Findus et leurs histoires de chevaux. Comme si tout ceci n’était pas si grave car, ok on peut jouer et l’erreur est humaine… Moi je trouve que c’est scandaleux car non, nous ne sommes pas tous des stakhanovistes du jeu, moi je ne joue pas coûte que coûte, en bricolant avec le matos d’autres jeux en remplacement.
    Pour ma part, j’achète très très peu de jeux (surtout pour des raisons financières), je m’offre de beaux objets ludiques et ce genre de couac me rend dingue et me pourrit mon achat. Et encore plus quand on découvre que c’est généralisé.
    De même que quand on offre un jeu au matériel défectueux, je trouve que ça craint (et ça m’est déjà arrivé)…

    Surtout, j’ai autre chose à faire que de contacter un SAV, attendre un retour, un envoi, etc etc, pour pouvoir profiter pleinement d’un produit en lequel j’ai cru et en lequel j’avais toute confiance avant mon achat…

    Là oui, tout ceci est clairement amateur voire. Et, sans jouer les oiseaux de mauvais augure, je suis convaincu que ces histoires de jeux mal fagotés, ayant tendance à se répéter dans les grandes largeurs et ce quelque que soit l’envergure de l’éditeur, auront de graves conséquences.

    Bonne soirée.

    • Gus

      Ouahhhh, merci beaucoup pour votre long et riche commentaire.

      Oui comme vous le dites, la communauté de joueurs est bien docile. Alors que les jeux ont été achetés, et souvent assez cher, parfois entre 50 et 70 euros, ce qui fait quand même une certaine somme.

      J’imagine que les joueurs se disent que les défauts de production ne sont pas si graves, au pire on « râle » un peu sur les forums et c’est tout, on continuera à acheter leur prochains jeux. Mon cas pour Repos Prod malgré leurs couacs à répétition pour 7 Wonders. Docile, un excellent terme en effet.

      Le cas de Gameworks est finalement plus grave que ce que vous en dites, car si cet éditeur est reconnu pour sa grande qualité de production (et lenteur… suisse), cela veut également dire que les autres éditeurs sont reconnus pour leurs manquements et rapidité. Et que l’exception (Gameworks) confirme donc la règle…

  • jendece

    Bonjour,
    Je suis joueur (plutôt jeux familiaux), auto-éditeur (tout petit) et j’ai aussi une longue expérience dans les services vétérinaires français chargé de contrôler les denrées alimentaires (je reviendrai sur les lasagnes puisqu’elles se sont invitées à cette table).
    J’ai récemment acheté 7 Wonders et il manquait un plateau ; je connais donc aussi cette frustration du joueur hébété, d’autant plus renfrogné que c’était un cadeau de Noël à consommer tout de suite… Je remercie au passage Repos Prod qui a très rapidement envoyé le plateau manquant, à se demander si quelqu’un chez eux prend des congés de fin d’année.
    Je pense qu’il ne faut pas tout mélanger. Si la frustration du joueur découvrant un matériel défaillant est bien compréhensible, il ne faut pas oublier que malgré toute l’attention que l’éditeur peut porter à la fabrication d’un jeu, des manquements sont possibles. A titre personnel, lors de l’édition de mon jeu de cartes, fabriqué en Chine, j’avais demandé des exemplaires de contrôles. Ceux que j’ai reçus étaient parfaits, 0 défaut. Pour la production totale, j’ai fait un contrôle à réception sur 10 boîtes, pas de problème, conformes à la commande. Mais lors de la vente, certaines boutiques m’ont fait savoir que des clients revenaient car il manquait la règle en français. Heureusement, la règle était disponible sur le site, ce qui a limité le problème. En fait, il manquait la règle dans 1 boîte sur 35. Combien aurais-je dû ouvrir de boîtes pour mon contrôle qualité à réception ? Comme il l’a été dit plus haut, les boîtes sont assemblées à la main et l’erreur reste possible.
    Alors quel niveau d’erreur accepter ? Quel niveau de qualité refuser ?
    La comparaison avec les voitures ou les denrées alimentaires me semble par trop éloignée.
    En premier lieu, les exemples choisis dans l’industrie automobile portent sur des problèmes de sécurité. A ce titre, on peut souligner que régulièrement, les fabricants de jouets rappellent volontairement ou à la demande des services de contrôle des fabrications non conformes aux normes de sécurité. Mais aucun constructeur automobile ne fait de rappel parce que le plastique du tableau de bord décolore rapidement ou parce que la moquette sous les pédales se troue avant l’heure. On achète un tapis de sol ou un lustreur et on fait rouler… Alors, pourquoi à partir du moment où l’éditeur met tout en place pour corriger le tir, lui en tenir rigueur. Concentrons notre amertume sur ceux qui ne réagiraient pas. Il n’est de l’intérêt d’aucun éditeur d’avoir mauvaise presse. Revenons sur les lasagnes… Le rappel est effectué uniquement pour des raisons commerciales, pas pour des raisons sanitaires. Ces raisons « commerciales » sont capitales car l’anomalie heurte à juste titre le consommateur, qui sont sent bafoué, violé dans le respect de ses convictions et sacrifié sur l’autel de la marge commerciale. C’est comme si vous achetiez un jeu où l’éditeur vous certifierait une fabrication 100% locale et écologique, et pour lequel seul l’assemblage du matériel aurait été fait localement, à la main. Peut-être l’éditeur ne savait-il pas que le fabricant faisait de la sous traitance ? Peut-être le savait-il ? Dans tous les cas, la façon de réparer la faute due à un manque de contrôle de ses partenaires ne pourrait qu’une information aux acheteurs avec proposition de reprise et de livraison d’un jeu conforme à la publicité.
    En tant que joueur, j’attends évidemment que le jeu soit complet, conforme à la liste de matériel normalement comprise dans les règles, solide, avec des cartes non discernables les unes des autres lorsque c’est le nerf du jeu, et évidemment sans risque pour les usagers (étouffements, toxiques, allergiques, coupures, blessures, inflammabilité, etc…) ce à quoi un éditeur sérieux s’attache d’abord. Pour les petites erreurs, si l’éditeur fait ce qu’il faut, je passe outre, tant que la jouabilité est là. L’expérience de 7 wonders et de son plateau manquant est certes regrettable, ais cela ne m’empêchera pas d’acheter bientôt une extension : si elle est complète, c’est parfait, sinon, j’ai confiance dans le SAV de l’éditeur.
    A mon avis, la question de la sécurité des joueurs doit rester l’idée maîtresse des éditeurs pendant la conception, pendant la fabrication et en phase de vente. Le jeu est reste-t-il inoffensif pour le public auquel il est destiné ?
    Pour conclure, comme cela a déjà été souligné, n’oublions pas que la plupart des éditeurs sont de petites structures à taille humaine où l’erreur est nécessairement présente. Ceux qui sont attachés à leur métier et qui s’impliquent dans la qualité de leur jeu corrigent toujours rapidement les erreurs. Les autres méritent les critiques acerbes des joueurs déçus.

  • Bardatir

    Que dire si ce n’est que l’impression d’amateurisme persiste de plus en plus dans la production.

    On demande a un professionnel de l’être et non d’être le pote qui a bricole un assemblage de pièces pour s’amuser. Je le fais tout aussi bien, et pour certains jeux faciles a reproduire pour lesquels je trouve que l’éditeur fournit du matos pourris pour le prix a consacrer !

    L’erreur est humaine, mais le monde d’aujourd’hui la cultive. Il n’y a qu’a voir la culture de la livraison a tout prix, aussi bien dans la construction de bâtiments, que dans l’informatique ou la fabrication de jeux !

    Donc, non il n’y a pas d’excuse valable pour le client. Dans ma boite, une erreur de ce genre peut couter des millions, mais nous sommes en B2B. Le B2C est toujours plus laxiste, puisque le client n’a aucun poids, il peut juste râler mais il achètera toujours.

    Enfin, sachez que dans 90% des cas, avoir détecte l’erreur avant vous aurait épargné toutes ces dépenses SAV malgré les contrats de support que vous avez avec vos fournisseurs. J’espère que vous avez négocié durement le SAV avec vos fournisseurs… Il faudrait faire de même avec la qualité a la livraison. Et vus les couts en chine je suis sur que c’est envisageable.

    Perso, j’avoue attendre pas mal de reprint, pour la bonne et simple raison qu’un bon jeu ne périme pas et qu’il y aura toujours un autre pour me tenter en attendant l’autre.

    Le coup de Blue Lion me sidère perso. C’est une honte de livrer un jeu non jouable alors que les erreurs sautaient aux yeux ! C’est comme jouer avec un D pipe…

  • Le Râleur

    Pour enfoncer le clou, je pense que les éditeurs sont aussi dans une forme de course au surarmement. J’entends par là qu’aujourd’hui, quand on vend un jeu à 45~50€, il devient difficile de n’y mettre qu’un petit bout de plateau et vingt cartes… Non, il faut de la figurine, du gros matos, plein de matos, etc.
    Connaissant un peu les ficelles en interne, je pense qu’il y a un décalage énorme entre le marché, ce qu’on peut vendre et à quel prix et ce qui veulent publier les éditeurs dans ces conditions-là. Beaucoup trop de jeux à gros matos devraient coûter beaucoup plus cher. Mais on ne peut pas les vendre à 80€ sinon c’est grillé, alors on racle les fonds de tiroirs et tire sur la corde à fond.

    C’est une histoire de rivalité de cour de récré. Comment tenir tête à un Smallworld où là on en a clairement pour son argent ? Gros matos, bien fait, nickel. Et bien on fabrique ailleurs, là où c’est pas cher, pour arriver à retomber vaguement sur ses pattes. Et on multiplie les prises de risques.

    Ce n’est pas nouveau que la production chinoise a ses défauts ! Celle européenne aussi bien entendu mais bon, c’est toujours la même rengaine…

    Là où je pense que Gameworks frappe fort, c’est qu’ils choisissent du matos de qualité. Toujours. Et mon avis ils doivent plus fonctionner dans l’esprit du « je veux un beau jeu, bien carré, et je n’aurais pas peur de calmer un peu mes ardeurs pour ne pas avoir à faire des économies là où je ne devrais pas en faire ». Alors que pour beaucoup – trop – d’autres, c’est plutôt « je voudrais mettre tout ça là-dedans mais ça va coûter trop cher alors je vais chercher là où c’est pas cher ».
    Toute la différence est là. J’ai l’impression que beaucoup pensent à l’envers.

    Par exemple, je suis très surpris que dans Seasons les cartes ne soient pas toilées. Ça coûte plus cher et je me dis que ça doit compenser les dés gravés qui coûtent une fortune. Mais bon, c’est dommage car ce jeu mériterait d’être luxueux jusqu’au bout. Ces cartes vont rapidement s’user mais on me répondra qu’il existe des protège-cartes. Bravo.

    Moi ça me semble aberrant qu’un « petit » ou « moyen » éditeur sorte des jeux énormes avec quantité de matos… Ce n’est pas raisonnable voire irresponsable.
    Et si on révisait ses ambitions un peu à la baisse ? Je pense qu’il est tout à fait possible de sortir d’aussi bons jeux avec de vraies et sensées économies.
    Pour Room 25, l’excuse des « punchboards qui tapent contre les figurines lors des manipulations dans les entrepôts et lors du transport », je ne comprends pas… Pourquoi, en amont, ne pas avoir mise au point des figurines plus épaisses, plus costaudes ? Un peu d’anticipation pour pallier à ce genre de couacs ? D’autant plus que pour en arriver là, elles doivent bien fines et fragiles. De plus, ok les transports ça secoue mais on ne lâche pas les boîtes depuis le haut d’un pont…

    Et encore, pour limiter les risques, pourquoi ne pas penser à de belles figurines cartons comme dans Andor ou des pions plastiques+stickers comme dans Sobek ? Un coût peut-être voire certainement moins imposant pour un résultat qui peut avoir autant de gueule.

    La comparaison avec la voiture ou le cheval, c’est simplement que du point de vue des clients, c’est perçu ainsi…
    Et maintenant on va plaindre les éditeurs parce qu’ils ne prennent pas de vacances pour remplacer des pièces manquantes. Et encore ouf parce que les règles sont en ligne… Des placebos ! Faudrait peut-être se réveiller, c’est là le strict minimum de ce qu’ils peuvent ou devraient faire…

    Si j’étais éditeur et qu’il m’arrivait ce genre de déconvenues, en plus de remplacer les éléments défectueux, je me fendrai de cadeaux, bonus, goodies et autres pour faire passer la pilule et retenir/fidéliser mes clients. Ce que je n’ai à ce jour jamais vu.

    C’est clairement de l’amateurisme mais aussi et surtout je crois, un manque flagrant de professionnalisme. On ne s’improvise pas éditeur, c’est un vrai métier.

  • Gus

    Matagot, mais WTF ?

    Voici leur réponse reçue à la suite de ma demande pour remplacer les figurines défectueuses dans Room 25 :

    Bonjour,
    Comme nous n’avions pas prévu ce problème de casse de figurine en si grand nombre, je n’ai plus de figurines de rechange, et je reçois énormement de demandes.
    Donc il va falloir patienter un peu le temps que je reçoive des figs. On me dit dans mon oreillette que c’est prévu pour début, mi- Mars,
    Désolé pour le délai…

    Ludiquement,
    Yann »

    À la suite de quoi je leur ai envoyé cette réponse « gratinée » :

    Bonjour,

    Merci pour votre réponse.

    Sérieux? Mi-mars ? Donc le temps que je les reçoive ça sera fin mars ? Dans 6 semaines ?

    Bravo Matagot, vous êtes vraiment des éditeurs pro !

    Et dire que je viens de commander 3x Room 25… Si j’avais su que Matagot manquait tellement de sérieux et de professionnalisme j’aurais attendu la 2ème édition! Voire même faire l’impasse sur le jeu.

    Pour un jeu à 20 euros c’est ridicule, surtout que jouer avec des figurines cassées ça ne le fait vraiment pas.

    Je suis gérant du bar à jeux de Genève, dans lequel plusieurs dizaines de joueurs peuvent découvrir votre jeu, et la pub que vous pouvez ainsi vous faire est largement diminuée.

    Pour le prochain jeu, dites à Hicham qu’il prenne encore plus de temps pour affiner et perfectionner son produit. Il est quand même pitoyable de mettre un jeu à la vente et de devoir attendre près de 6 semaines pour pouvoir correctement y jouer sans avoir à trouver soi-même des moyens de remplacements en bricolant.

    Si vous vous considérez comme des professionnels, alors agissez ainsi.

    Vous pourriez au moins faire preuve de créativité et de réactivité et proposer un set de figurines / pions en bois multicolores le temps de patienter. Parce que si votre produit de base est défectueux, qui peut confirmer (votre oreillette? C’est sérieux?) que les figurines en plastique arriveront comme prévu ?

    À dans 6 semaines.

    Éditeurs de jeux de société, tous des amateurs ?

    Gus, un client qui se sent quand même comme un gros pigeon. Les éditions Matagot me déçoivent. »

    • Nicolas Heiremans

      je suis tout à fait d’accord, j’ai eu le même discours de leur part. J’ai déjà acheter cyclade, j’ai eu des soucis de figurines, kemet pareil et rom25 pareil, et j’ai limite que c’est de la faute du vendeur et qu’on doit arrêter de râler. Une fois la réception des figurines je n’achèterais plus jamais matagot, la moindre des choses c’est de rassurer le client pas le laisser dans l’ignorance et limite sans prendre à lui

  • serwaen

    Salut,

    Sans Détour et sa gamme Appel de Cthulhu est en plein dans l’exemple avec une page manquante dans son ouvrage le plus attendu :4 ans pour le sortir … ! Le vrai problème avec cet « impair » est que non seulement il ne semble y avoir aucune assurance contre le vice de fabrication ni processus qualité fiable, sans parler du SAV déplorable puisque la communication avec les clients passe en pointillé dans un forum bordélique dont les administrateurs donnent l’impression de ne pas être informés de quoi que ce soit.
    Et je vous passe les fautes d’orthographes et que le bouquin est partiellement repompé sur Wikipédia ! 4 ans d’attente pour un foirage de cette ampleur, ça frise le Epic Fail !
    Pour finir, même l’envoi d’un sticker A4 semble poser problème. Au secours !

    L’industrie du JDR a failli crever dans les ’90, elle finira bien par disparaitre à cause de sa médiocrité.

    Est-ce prix à payer de la gamification du réel ? si il y a aujourd’hui plus de de « games » disponibles, serious or not, cela provoque mécaniquement certainement une plus grande part de jeux de mauvaise qualité tant sur le fond que sur la forme et plus de chance d’acheter un mauvais produit au final.

    Oui,peut-être, mais je crois quand même qu’il y a de plus en plus de « jmenfoustisme » industriel et commercial. Le fric vite, le service et la qualité ça coûte désormais visiblement trop cher.

    On pourrais faire le même constat avec les jeux vidéos : étonnant, non ?
    (l’oeuf, la poule toussa)

    Serw’

  • Le Râleur

    Héhé, et paf…
    Attention à ne pas confondre erreur humaine et mauvaise fabrication.
    Dans l’excellent reportage « Made for Play: Board Games & Modern Industry », on comprend vite que ça peut coincer quelque part (exemple il faut cinquante personnes pour remplir les boîtes de Smallworld). Mais une pièce ou des cartes manquantes ça n’a rien à voir avec un jeu mal préparé et/ou mal fabriqué.

    La réponse de Matagot est ahurissante. Et pourquoi ne pas ouvrir une boîte pour trouver un set de figurines correctes pour le remplacer ? Ils pourraient assumer et prendre pleinement leurs responsabilités.
    En plus, apparemment, les demandes sont nombreuses et se comptent par centaines ! Ce n’est plus un petit couac et ils devraient prendre des mesures exceptionnelles pour vite rattraper le tir… Voire même proposer l’échange standard en boutique.

    Faire poireauter les acheteurs, faut oser. Ça pour le coup c’est une belle erreur humaine… Pathétique.

    • Gus

      Pathétique. Décidément, vous tapez toujours juste du point de vue lexical.

      Mais ce qui est est encore plus pathétique, c’est de savoir que leurs prochains jeux continueront à s’arracher à leurs prochaines sorties, car le joueur, en plus d’être docile, a la fâcheuse tendance d’avoir la mémoire courte.

  • Le Râleur

    J’en suis moins sûr parce qu’à long terme, cela ne va pas braquer que les clients mais aussi les boutiques, revendeurs, distributeurs, associations, clubs, etc. A court terme on sauve et on peut arriver à sauver les meubles mais sur la durée, j’y crois beaucoup moins. Et d’autant moins quand ce genre binz a la fâcheuse tendance à se répéter…

  • KT

    Si vous voulez des jeux de pro, faites pas les rats et achetez des jeux Hasbro ! C’est comme dans tous les domaines la qualité se paie ! Certes un Trivial Pursuit Master coûte 70 euros, mais au moins on a toutes les pièces dans notre jeu !

  • LudiGaume

    Quel beau débat et bravo à Gus pour l’avoir lancé. C’est qu’il sait y faire le bougre 😉

    Des exemples de jeux incomplets, cassés, … j’en ai d’autres mais cela n’apportera rien de plus que de citer d’autres éditeurs.

    Perso, ce qui me chagrine c’est que le prix des jeux à bien augmenté cette année. Flagrant à Essen 2012. Et tout cela pour se retrouver avec des jeux incomplets, mal imprimés, des règles pliées dans la boîte, mal découpés (et oui dernièrement même des Ludofact). C’est lassant et franchement je ne connais pas d’autre milieu dans lequel on atteint un tel niveau de problèmes pour des nouveaux produits.

    Alors à qui s’en prendre ?

    Aucune idée car cela peut venir de n’importe quel intervenant de la chaîne. Et oui les éditeurs reçoivent un premier tirage mais cela ne leur garantit pas que les milliers de boîtes suivantes seront parfaites. Pour les règles, oui l’éditeur est le premier responsable, le traducteur aussi (j’ai quelques casseroles pour ma part, désolé, mais à chaque fois c’est à cause d’un délais trop court imposé par l’éditeur).

    Donc, notre seul espoir est une prise de conscience de la filière et de tous les acteurs mais vu la demande actuelle et le nombre de jeux édités cela ne risque pas de s’améliorer.

    Croisons les doigts….

    PS: Oui les éditeurs corrigent les problèmes mais faut-il en avoir conscience. Je citerai Dr Shark et ses stickers. Perso, je n’étais pas au courant et c’est après la revente de mon jeu que l’acheteur m’a demandé les stickers. Je ne les avais pas, vu que je n’étais pas au courant. Faut-il scruter tous les forums et sites pour être certain d’avoir ce que l’on a acheté. Non c’est pas comme cela que cela doit se passer.

  • pompom

    bonjour

    certains éditeurs sont efficaces en rectification d’erreur voir de perte d’un élément. j’ai acheté dr shark d’occasion et après vérification il me manqué une tuile. l’acheteur ne l’ayant pas je ne suis adressé a hurrican qui ne l’on envoyé par courrier , pas tout de suite mais j’ai eu la pièce manquante.et franchement je leur redis merci.

    • Gus

      N’empêche, il est quand même fort étrange de se montrer autant reconnaissant, moi le premier, envers un éditeur qui renvoie une pièce de remplacement, alors que le produit en soi était défectueux ! Comme on dit par chez-nous, « c’est fort de café » !

  • Mollre

    Bonjour,

    Un petit commentaire pour donner un exemple de problème d’impression de tuiles. Le jeu Myrmes que je trouve excellent possède des tuiles avec des erreurs. Jusque là, ok, pas de chance. Maintenant ça fait deux mois que le jeu est en rupture de stock et il revient sur les étales, avec et toujours l’erreur en question. L’éditeur n’aurait-il pas pu au moins ajouter des tuiles corrigées dans
    les boîtes fraîchement remise en vente ? Non, il faut attendre le mois d’avril (pour un jeu que j’ai acheté en novembre 2012) et envoyer une enveloppe timbrée chez Ystari afin qu’ils puissent me renvoyer les fameuses tuiles corrigées. Je pense que là on se moque réellement du client.

    Comme déjà dit précédemment dans d’autres commentaires, le pire est que j’adore les jeux ystari et que je continuerai à en acheter même si ce genre de défauts commence à ce généraliser.

  • Ca joue?

    De mon côté à part le même soucis que toi pour la première édition de 7 wonders (et qui donc n’est pas très « compatible » avec les extensions), je n’ai eu qu’un manque de cartes dans une extension de dominion, mais avec simplement un mail tout est arrivé.

    Par contre je suis dans le genre docile. Car si un jeu n’est pas complet et que le SAV met un certain temps à m’envoyer les pièces je me dis que c’est juste de la mauvaise publicité pour eux lors des soirées jeux que j’organise et que de toute façon il y a beaucoup d’autres jeux à jouer en attendant. (quoique le cas de 7 wonders m’embête plus.. je pense pas qu’ils renvoient toutes les cartes.. et racheter une boite… bof)

  • Grunt

    @Mollre: en effet, l’erreur sur les tuiles est regrettable et je pense que Ystari en est le premier désolé. Reste que cette erreur n’est pas fortement pénalisante (ce n’est pas une excuse, c’est sûr, je précise juste) en terme de jeu:

    1) on joue avec ce qui est marqué et cela constituera une variante (peu thématique, mais au final pas catastrophique) –> je l’ai d’ailleurs appris plusieurs à des personnes qui n’avaient pas fait attention, et ne s’en sont pas ressentis;

    2) on joue en faisant gaffe de placer les bons recto, et dans pas mal de parties, le gameplay n’en sera pas affecté;

    3) on se bricole le correctif (les fichiers hautes déf étant disponibles);

    4) on attend les tuiles corrigées (oui ça tarde malheureusement trop, mais encore une fois Ystari, 1 personne et demi, Cyril et Gabriel, est une petite structure), et la solution n’est plus du tout un envoi d’enveloppe timbrée (un peu pénible pour les ressortissants européens) mais un objet gratuit sur le site Ystari (maintenant il y a quand même les frais de port, ce qui peut agacer, encore une fois le mode de distribution est d’essayer de faire le moins périlleux): ce n’est pas idéal, mais perso, j’espère pouvoir faire ajouter une mini-extension pour remercier les acheteurs de première heure qui sont si précieux pour Ystari.

    Pour les boites remises en vente, il n’y avait pas le choix: l’intégralité des boites était déjà produite, et malgré tout, après l’expérience Serenissima, produire et ajouter les planches aurait induit des délais.

    Merci d’apprécier les jeux Ystari, et en effet, on peut trouver dommage ces « erreurs » après tant d’efforts donnés sur les mécanismes de jeux, et je suis le premier à en être énervé. Maintenant je pense qu’il faut quand même un peu dédramatiser les choses.

    Thomas.

  • moi

    Sur le fond un bon article mais ce qui me dérange c’est de dire tel éditeur ou tel éditeur à eu un problème alors que tel autre éditeur est parfait, je ne pense vraiment pas que les éditeurs cherchent à avoir du matériel avec défaut, et cela en devient soit de la bash gratuite ou de la pub déguisé.

  • Max

    Bonjour.
    Je me permets juste une petite remarque exceptionnelle, ayant un aperçu minime des coulisses du métier d’éditeur.
    La réponse au titre est malheureusement « oui », ou presque. En effet, certains imaginent peut-être (comme moi il y a peu) Ystari ou Matagot comme des boites avec 5, 10, 15 personnes à temps plein. Ce n’est pas le cas.
    Les raisons sont simples : le volume des ventes, et donc les revenus dégagés, ne permettent pas de payer le salaire de tels effectifs. Du coup, on tombe sur des effectifs beaucoup plus restreints, avec des moyens limités aussi, voire même des gens qui interviennent, mais en 2ème boulot, ou en bénévole.
    Les équipes sont constituées de passionnés, qui aimeraient probablement sortir des jeux parfaits. Quelques-uns peuvent être laxistes car ils font ça presque comme un hobby, mais je ne pense pas que ce soit la majorité.
    Je pense que ça relativise beaucoup de choses. Sans tout excuser.

    Pour le coup des figurines Room, je ne vois pas comment cela aurait pu être anticipé, vu que cela ne s’est révélé que dans les entrepôts.
    Quant à la réponse de Matagot, je pense qu’elle était là pour dédramatiser la situation, mais elle était peut-être maladroite, car trop « légère » par rapport à la déconvenue vécue par le client. Qu’ont-ils à leur disposition : les boites sont dans les boutiques, les figurines sont en cours de fabrication. Même s’ils avaient quelques boites de stock, les figurines ont forcément été distribuées. Des mesures de crise : lesquelles ? Encore une fois, nous n’avons pas affaire à une multinationale avec des milliers de boites en stock. A part fabriquer des figs et les attendre, je ne vois pas ce qu’ils pouvaient faire (même si c’est extrêmement déplaisant pour le client).

    Si vous voulez plus de professionnalisme, il y a 2 pistes : soit le coût des jeux augmente (faut pas se leurrer, plus de temps pour préparer un jeu, c’est plus de travail, donc un coût plus élevé, car les coûts de SAV restent malgré tout limités, sauf gros pb), soit il faut vendre en plus grand volume. La qualité a un prix.

    Ceci dit, il est clair que l’engouement actuel pour ce marché va professionnaliser davantage le secteur. Les clients réguliers finiront par sanctionner les éditeurs avec des soucis de qualité trop fréquents. Ceux qui sauront le comprendre et gérer cette qualité tireront leur épingle du jeu.

    • Gus

      Bonjour Max,

      merci pour votre long et riche commentaire.

      Loin de moi l’envie de (re)lancer la polémique, MAIS je trouve l’argument : « Si vous voulez plus de professionnalisme, il y a 2 pistes : soit le coût des jeux augmente (faut pas se leurrer, plus de temps pour préparer un jeu, c’est plus de travail, donc un coût plus élevé, car les coûts de SAV restent malgré tout limités, sauf gros pb), soit il faut vendre en plus grand volume. La qualité a un prix. »

      Comment ça, payer encore plus, pour avoir un produit de qualité? Est-ce à dire que le prix actuellement payé ne l’est donc pas pour un produit de qualité? On le paie en toute connaissance de cause, en se disant / attendant des défauts inhérents?

      Trouvez-moi vieux jeu / pointilleux / lourd, mais quand j’achète quelque chose j’attends une bonne qualité. Et si je sais que la qualité est moisie (ex les meubles suédois à l’enseigne bleu-jaune) je vais acheter ailleurs, ou pas. Est-ce à dire que les éditeurs font un travail minimum pour proposer un prix minimum pour vendre plus?

      Ce paradigme me dérange quelque peu. Pas vous?

  • Max

    Non, je n’ai pas dit cela.
    Je pense que les éditeurs font, en général, un travail maximum pour proposer un prix minimum et une qualité maximale.
    Je pense que la plupart des éditeurs font de leur mieux avec les moyens dont ils disposent. Et que s’ils veulent faire encore mieux (car s’il y a des ratés, il y a aussi beaucoup de réussites), il faut y mettre plus de moyens (en temps, en hommes). Et forcément, ces moyens coutent. Et pour se les offrir, je ne vois que 2 solutions, vendre plus cher, ou vendre plus. Après il y a des marges de progression internes, comme dans toute activité (formaliser et améliorer ses procédures, etc…), mais cela ne fera pas tout.

    Je ne vous trouve pas vieux jeu/etc… je partage même vos attentes. A ceci près qu’on ne peut attendre que le niveau de qualité que l’on paie. Si j’achète du discount, je ne peux pas attendre du haut de gamme (je n’ai pas dit que les éditeurs faisaient de la qualité discount). Notre société nous a désappris la valeur des choses. Ce que je dis plus haut n’est pas un avis, ce sont des faits : la qualité a un prix. Un meuble scandinave n’est au même prix qu’un meuble d’une montagne du Maghreb.
    Les figurines faites en Chine ne tiennent pas le coup, ont des défauts ? OK, faisons en Europe. Mais il faudra accepter que leur prix augmente, et donc que le prix du jeu augmente. Je ne vois pas comment faire autrement.
    Il y a des erreurs de pré-production ? OK, il faut que les éditeurs y passent plus de temps. OK, cela demande du travail, qu’il faut rémunérer.

    Je ne vois pas comment faire autrement : prendre des produits plus chers et passer plus de temps. D’ailleurs je n’ai pas vu d’autre proposition. Avez-vous des idées ?

    Je ne cherche pas à dire qu’il faut payer plus. Je cherche juste à ce que nous, clients, ne soyons pas uniquement dans une attente de haute qualité et de bas prix. Parce que c’est justement cette position qui pousse les éditeurs à trouver des solutions qui finalement baissent la qualité.
    Si le secteur était fortement lucratif, ça se saurait. Les marges sont plutôt limitées pour tous les acteurs, je pense que les prix sont serrés, les bénéfices minimes. En clair, personne ne se remplit les poches en baissant la qualité.

    Dans tout ce que je lis, il est clair que si la préparation de la prod ne permet pas d’écarter toutes les erreurs, il y a alors de gros efforts à faire côté SAV. Pour le peu que je vois, cela reste assez sommaire, long, parfois difficile. Et c’est finalement ce qui agace le plus : l’erreur est généralement acceptée, si la correction est efficace et indolore. Pour le coup, je ne trouve pas normal qu’Edge propose au client d’imprimer lui-même son sticker, ou qu’Ystari demande de payer les frais de port. Pour le coup, chacun doit prendre ses responsabilités, même si cela « bouffe » financièrement. Le coup de pub’ (« excellent SAV » …) aurait sûrement compenser les frais de port dépensés.
    Personnellement je trouve que le coup des figurines cassées, ou un manque, sont des erreurs trop difficiles à anticiper, voire impossibles. Par contre des fautes d’impression généralisées, des inversions de position etc… peuvent être vues sur les exemplaires de contrôle, et ne devraient pas passer cette étape.

    En résumé, il est important que les éditeurs améliorent leur qualité, car ils sont en train d’étendre leur clientèle. Si des joueurs passionnés peuvent tolérer quelques loupés (et encore, pas trop), le public plus occasionnel est habitué aux standards industriels en terme de qualité. Et si un éditeur multiplie les erreurs, mêmes les passionnés pourraient s’en détourner. La balle est dans le camps des éditeurs.
    Mais il est important que chacun ait en tête qu’on ne fait pas de miracle : la qualité a un prix. Il faut être prêt à la payer.

    • Narnokatt

      Une des raisons de ces errements est l’augmentation brutale du nombre annuel de jeux sortis depuis 3 ans alors même que les éditeurs n’ont pas grossi.
      C’est une crise de croissance… soit le marché augmente, les revenus augmenteront et les éditeurs qui se professionnaliseront pourront survivre, soit le marché va conserver son format actuel et là il faudra vivre avec ces imperfections.

  • journaldelana

    Pour ma part… après la lecture passionnante de l’article et des réactions, je m’étonne de voir que les problèmes, finalement, sont attribués aux petites équipes et à la production en Chine. Je vais prendre deux exemples : Seiji Kanai, à qui je demandais de m’envoyer ses jeux, a d’abord refusé de me vendre Love Letter parce que l’impression au dos d’une des cartes était un peu égratignée, laissant deviner quel personnage elle représentait. Il savait que ça pourrait gêner les parties et il ne souhaitait donc pas me vendre le jeu. Si je ne m’abuse, il travaille seul… et, malgré la perte que représente sans doute ce défaut de fabrication sur l’intégralité de sa production (certes minime), il a décidé de refuser la vente (il m’a malgré tout envoyé un exemplaire gratuit, pour que je puisse le tester, avant le prochain tirage). Certes, son jeu, c’est 16 cartes et un contrôle, même minime, lui permet de le repérer assez rapidement. Mais est-ce la seule raison ?

    De même, j’aimerais savoir s’il y a vraiment des différences dans le contenu des boîtes de jeu entre ceux qui sont produits en Allemagne (ou en Europe) et ceux qui sont produits en Chine, parce que les prix sont les mêmes en magasin. Je pose la question… Je viens de recevoir une boîte de Mage Wars, un jeu plein à craquer de matériel que j’ai acheté pour 43 dollars. J’ai été d’abord choqué de voir la mention « Proudly Made in the USA », mais en y réfléchissant bien, (même si le minimum salarial aux Etats-Unis, qui n’existe pas si mes souvenirs sont bons, puisse être une raison qui expliquerait un prix plus que correct), je me dis qu’insister sur ce point a aujourd’hui du poids.

    Aussi, concernant la production en Chine… je trouve qu’il y a quand même régulièrement des problèmes dans le monde du jeu de société. Très récemment, pour Takenoko, les bambous étaient si sales et malodorants que j’ai refusé d’y jouer, me posant la question des dangers sanitaires que cela pouvait représenter pour ma fille (Asmodée, efficace, m’a envoyé des remplacements au Japon dans la semaine), l’extension King of Tokyo, pions manquants et pour un expatrié comme moi (j’aurais peut-être dû acheter la version japonaise, il est vrai), le SAV a juste refusé de m’envoyer des remplacements au Japon (je peux malgré tout le comprendre, quoiqu’il me semble que les pions, non marqués linguistiquement, auraient pu très bien venir du distributeur partenaire)…

    Je n’ai au jour d’aujourd’hui jamais rencontré de souci avec un éditeur japonais. Ça finira peut-être par arriver, mais vu que les jeux sont produits au Japon (sauf pour les jeux d’éditeurs étrangers, généralement), et que le contrôle qualité est très sévère, j’en doute. Je comprends bien que pour des petites structures comme celles des éditeurs de jeux de société, avoir du personnel en Chine pour tout contrôler et superviser la production n’est pas envisageable, mais je trouve aussi regrettable que le prix à payer le soit en partie par les acheteurs.

    Mais, pour tout dire, là où le souci est plus grave encore, c’est dans la qualité des livrets de règles. On ne me fera pas croire que c’est un souci dû aux ouvriers chinois. Les coquilles de Galaxy Trucker, j’ai arrêté de les compter, alors que je trouve le ton employé dans les explications très drôle et la mise en page percutante. Ce contrôle là se fait en interne et je ne comprends pas pourquoi plus de soin n’est pas appliqué à cette étape. J’aimerais aussi en savoir plus sur le processus de traduction. Qui s’en charge ? Fait-on appel à des professionnels ? Je serais curieux de savoir si la situation est la même qu’au Japon. Je me souviens, erreur de jeunesse, avoir accepté de traduire un manuel automobile qui demandait une expertise technique autant que linguistique que je n’avais pas. Autant dire que le résultat n’a pas été très bon. De quelle langue traduisent-ils ? De l’anglais, peu importe l’origine du jeu, aggravant ainsi la possibilité d’erreurs ? Sont-ils un tant soit peu intéressés par le jeu de société ?

    Je continuerai malgré tout à acheter les jeux que je souhaite acheter (docile, peut-être, mais peut-on vraiment ne pas l’être ?) parce que j’aime le travail des éditeurs, le soutien qu’ils apportent aux auteurs et la passion qui les anime, le plus souvent. Pour le moment, je suis tout à fait capable de passer outre les défauts qui entachent parfois le plaisir que je prends à jouer, parce que je n’ai pas encore eu d’expérience vraiment problématique avec un SAV.

    Le problème ne vient-il pas de l’explosion du marché ? Passer d’un statut de niche à un statut plus large, peut-être est-ce là le noeud du problème ? Mais ce n’est qu’une supposition de plus…

  • XIII

    Intéressant débat sur la qualité des jeux et le SAV.

    Ma petite expérience de joueur, qui achète une boite, l’ouvre et constate qu’il manque des figurines remonte à février 2013, Axis & Allies D-Day’s pas de figurine US dedans, ce qui pour rejouer le débarquement est fâcheux.

    Le SAV de Wizard of the Coast France, m’a renvoyé, par mail sur celui au USA et finalement, c’est la filiale belge qui m’a envoyer les américains manquant, en 2 semaines chrono. Echange de mail cordiale et polie, en français, puis anglais.

    Maintenant, le coeur du problème, vous achetez un jeu, pas un pacemaker, du coup, si il manque un truc dedans, c’est ennuyeux, mais pas dramatique (enfin, tant que l’on vous envoi ce qu’il manque finalement). Je me rapproche de Matamagot et de leur communication. Oui, ils sont bien embêté, sur un produit où il doivent déjà peu margé, avoir des dizaines de boite défectueuse doit entraîner une dépense supplémentaire et réduire la marge pour vivre. Rien que payer une personnes à répondre pendant 1 heure par jour à des mail de plainte de client, c’est chère, mais renvoyer une part une les figurines cassé, réclame encore plus d’argent. Bref, ce n’est certainement pas de le fait, d’avoir fournis des figurines de mauvaises qualités / cassés / réduites en bouillis par le transport.

    J’ai travaillé, par le passé, dans le secteur de l’informatique, j’ai eu affaire au SAV des grands constructeur du secteur. Dans ce domaine aussi, ils ne sont pas tous égaux. Certain sont réactif, d’autre sont totalement empêtré dans des procédure administrative complexe et biscornus, fait pour décourager le client final ou encore, réponde n’importe comment à la demande du client.

    Finalement, je pense que lorsque c’est possible, le mieux est de trouver une solution alternative.

    Il est clair aussi, que pour certaine « grosse » société, embauché un qualiticien, serait peut être une solution, puisqu’il pourrait, en amont de la production, garder un oeil sur la qualité du jeu produit, techniquement. Mais, une personne de plus, monte les charges de l’entreprise et entraine un sur-coût du produit final, alors, vous êtes près à payer plus chère vos jeux sans défaut ou très peu ?

    Voilà la question qu’il faut se poser.

  • cuauhnochtli

    L’article a aujourd’hui plus de cinq ans, et je serais du coup très curieux d’une mise à jour, soit sous la forme d’un nouvel article (« Éditeurs de jeux, toujours tous des amateurs ? »), soit plus modestement en réponse à mon commentaire. Il y a cinq ans, je n’achetais pas encore de jeux de société, mais j’ai la joie aujourd’hui de disposer d’une bonne ludothèque, où j’ai rarement subi des défaillances éditoriales (rarement, pas jamais, entendons-nous bien, mais jamais d’aussi catastrophique qu’une tuile manquante ou une figurine cassée). Et notamment pour reprendre l’exemple de Matagot, malgré les cinq jeux que je possède de l’éditeur, je n’ai rencontré aucun problème de casse, de traduction, de planche dont le dépunchage abîme les jetons (un classique)… L’industrie a-t-elle donc progressé ces dernières années, malgré l’explosion du nombre de petites structures éditoriales, ou ai-je seulement eu la chance de tomber sur des éditeurs plus précautionneux que par le passé, voire sur les bonnes éditions des bons jeux ?

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